À la fois simple, crémeux et réconfortant, le gratin dauphinois fait partie de ces recettes qu’on adore partager en famille, surtout les dimanches d’hiver ou lors de repas conviviaux. Avec seulement quelques ingrédients, il paraît facile à préparer… et pourtant, ce n’est pas si évident : quelle variété de pommes de terre choisir ? Faut-il les précuire ? Comment obtenir une cuisson uniforme ?
Autant de questions auxquelles on répond dans cet article, avec toutes les étapes et astuces pour réussir un gratin dauphinois à l’ancienne comme on les aime ! Et c’est promis : même si vous avez deux mains gauches ou que vous débutez en cuisine, cette recette est à votre portée.
Le gratin dauphinois, aussi appelé pommes de terre à la dauphinoise, est un plat gratiné emblématique de la gastronomie française. Certains aiment raconter qu’il aurait été inventé pour faire plaisir au Dauphin, le fils du roi (d’où son nom). Une belle légende… mais la version la plus probable trouve ses racines dans l’ancienne région du Dauphiné, où il était préparé comme un plat rural, simple et nourrissant, parfait après une longue journée de labeur.
Ce qui est sûr, c’est que la première mention officielle du gratin dauphinois remonte au 12 juillet 1788, à l’occasion d’un banquet organisé à Gap par le duc de Clermont-Tonnerre. Un plat servi aux autorités… quelques jours seulement avant la Révolution française !
Depuis, il a traversé les générations. Chacun y ajoute sa touche personnelle, bien sûr, mais pour les puristes, un vrai gratin dauphinois ne contient jamais de fromage, contrairement à son cousin savoyard. Et c’est justement cette simplicité assumée qui fait toute sa renommée.
Pour un résultat digne des recettes traditionnelles, tout commence par le choix des ingrédients. La liste est courte, mais ici, c’est la qualité qui fera toute la différence :
💡 Bon à savoir : pour cette quantité, le prix total de revient est d’environ 6 €, ce qui en fait une recette généreuse, familiale et économique, parfaite pour les repas du week-end ou quand on reçoit des invités sans se ruiner.
C’est probablement l’ingrédient le plus important ! Il vous faut une pomme de terre à chair ferme à fondante, qui résiste à la cuisson tout en devenant fondante sans s’écraser. Voici les variétés à privilégier :
Si vous préférez les gratins ultra-crémeux et fondants, vous pouvez opter pour la Bintje (au risque de perdre un peu de tenue). Dans tous les cas, l’important est d’éviter les pommes de terre trop farineuses, comme la Vitelotte ou la Manon, qui se délitent trop à la cuisson et donnent un gratin pâteux.
Maintenant que vous avez réuni les bons ingrédients, il est temps de passer à la préparation. Rien de bien compliqué, mais il faut quand même suivre quelques gestes clés :
💡 Plus la cuisson est lente, plus votre gratin sera fondant, moelleux et parfumé. Il est prêt lorsque la lame d’un couteau s’enfonce sans résistance.
La recette est simple, mais ce sont les petits gestes en plus qui font toute la différence :
On a souvent le réflexe de laver les pommes de terre une fois épluchées… mais pour le gratin dauphinois, c’est une erreur à éviter absolument. L’amidon naturel contenu dans les pommes de terre est le liant qui donne la texture crémeuse au gratin. Si vous les rincez, vous risquez d’obtenir un gratin plus liquide.
L’idéal est de viser une épaisseur de 3 à 5 mm maximum. Pour cela, l’utilisation d’une mandoline est fortement recommandée : elle vous garantit des tranches régulières, une cuisson homogène et un gain de temps non négligeable.
On l’a déjà dit, mais on insiste : c’est un plat qui demande une cuisson douce et lente ! C’est ce qui permet aux pommes de terre de bien absorber les arômes et à la crème d’épaissir. Un four trop chaud dessèche la préparation et donne une consistance pâteuse. Alors, on s’arme de patience !
Bonne nouvelle : le gratin dauphinois peut tout à fait être préparé la veille. Et pour ça, deux options s’offrent à vous :
Dans les deux cas, c’est un vrai gain de temps si vous recevez, et le gratin n’en sera que meilleur, car les saveurs auront eu le temps de se développer.
Le gratin dauphinois est un plat généreux qui s’accorde avec de nombreux mets. Voici quelques idées d’accompagnements pour composer une assiette complète :
En résumé : le gratin dauphinois se marie avec presque tout, pourvu que l’on respecte l’équilibre des saveurs !
Le secret, ou plutôt les 3 secrets, sont : des tranches bien fines et régulières, de l’ail frotté dans le plat et une cuisson longue et douce. C’est aussi simple que ça mais ça fait toute la différence !
Oui, et c’est même une excellente idée pour gagner du temps si vous recevez ou pour obtenir un gratin bien savoureux ! Vous pouvez le cuire aux trois quarts la veille et finir la cuisson le lendemain ou alors le cuire entièrement et réchauffer rapidement juste avant de servir.
Non ! Le vrai gratin dauphinois à l'ancienne ne contient pas de fromage mais seulement des pommes de terre, de la crème et du lait. En ajoutant du fromage, vous le transformez en gratin savoyard (c’est aussi très bon mais pas la même chose).
La Charlotte est une variété idéale pour sa tenue à la cuisson. Les Monalisa et Amandine sont aussi deux bonnes alternatives. Pour un gratin ultra-fondant, la Bintje peut convenir, même si elle se tient moins bien à la cuisson.
Utilisez de la crème liquide entière (minimum 30 % de matière grasse). Elle apporte une texture onctueuse et veloutée. Il faudra la mélanger à parts égales avec du lait entier pour alléger sans sacrifier la gourmandise.
Traditionnellement, non. Le gratin dauphinois se cuit directement au four pendant au moins une heure et idéalement, deux. Toutefois, vous pouvez précuire les tranches dans le mélange lait/crème pendant 10-15 minutes pour accélérer le processus. Attention, cela donnera un gratin moins fidèle à la recette d’origine.
Vous l’aurez compris, le gratin dauphinois est un plat simple en apparence… mais qui révèle toute sa magie quand il est préparé dans les règles de l’art. En choisissant les bons ingrédients et en respectant les étapes de préparation, vous obtiendrez un résultat crémeux, savoureux et réconfortant à souhait.
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